Appel des scientifiques concernant les besoins scientifiques des politiques environnementales fédérales

Plasticvervuiling en jonge vissen - Pollution plastique et poissons juvéniles - Plastic pollution and juvenile fish | Photo by Naja Bertolt Jensen on Unsplash

Le CFDD a reçu une lettre de la ministre du Climat, de l’Environnement et du Développement durable et du Green Deal, Madame Zakia Khattabi, datée du 14 février 2024, posant la question suivante : « Comment s’assurer au mieux d’un appui scientifique aux politiques environnementales fédérales ? ».

Il a mis en place un groupe projet sous la direction du professeur Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain). Ce groupe était notamment composé de membres scientifiques du CFDD, de membres du pool de scientifiques du CFDD, ainsi que de représentants d’institutions fédérales en charge de la recherche dans le domaine environnemental. Ce processus a été mis en place, validé et organisé par le CFDD.

Les membres du CFDD ont pris acte du résultat de ces discussions et décidé de rendre ce document public.

 

Il ressort de ce document que le travail des scientifiques est indispensable pour pouvoir faire des choix politiques pertinents et bien étayés, pour en évaluer rigoureusement les résultats, et pour proposer des mesures permettant d’atteindre nos objectifs (souvent européens et internationaux) dans le domaine du climat, de la biodiversité, de la santé et de la transition énergétique par exemple.

C’est l’un des constats qui fondent la série de recommandations communes formulées par les scientifiques du Conseil fédéral du développement durable et d’autres chercheurs et représentants d’institutions scientifiques belges dans un document récent, rédigé à la demande de la ministre Khattabi, à propos du soutien scientifique nécessaire à la politique environnementale.

A cette fin, les scientifiques demandent de mieux coordonner les différents niveaux politiques pour développer une vision globale du financement de la recherche, d’identifier des questions de recherche prioritaires, de relier les bases de données, d’éviter la duplication des financements, etc.  Leur appel est clair: une approche coordonnée et interfédérale contribuera à une plus grande cohérence et à une meilleure efficacité de l’apport des scientifiques aux politiques publiques.

En outre, un dialogue continu entre la communauté scientifique, les décideurs politiques et les parties prenantes de la société civile est nécessaire pour formuler des questions de recherche concrètes et pertinentes auxquelles il est possible de répondre.

Enfin, les scientifiques soulignent que pour produire des travaux de qualité et maintenir l’expertise au sein des institutions scientifiques, un financement suffisant et suffisamment pérenne est crucial.

On assiste à une forte croissance du nombre et de l’étendue des politiques fédérales appelées à apporter des réponses à court, moyen et long terme aux défis environnementaux (notamment dans le cadre des obligations internationales de la Belgique) et le contexte de crises multiples, de défis écologiques complexes et interconnectés, nécessite plus que jamais des réponses politiques appropriées et coordonnées entre les niveaux de pouvoir. Pour relever les défis collectifs de notre époque, nous avons besoin des éclairages d’une expertise multidisciplinaire de qualité.

 

Vous trouverez toutes les recommandations ici

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